Destruction massive de la biodiversité à Bruxelles: Lettre ouverte à certains ministres du gouvernement bruxellois

MME Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare, 10 – 13ème étage à 1210 Bruxelles
e-mail : info.vandenbrandt@gov.brussels
M. Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Energie et de la Démocratie participative
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare, 10 – 11ème étage à 1210 Bruxelles
e-mail : info.maron@gov.brussels
M. Sven Gatz, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du Budget, de la Fonction publique, de la Promotion du multilinguisme et de l’Image de Bruxelles
Avenue des Arts, 9 à 1210 Bruxelles
e-mail : info.gatz@gov.brussels
M. Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-être animal
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare, 10 – 14ème étage à 1210 Bruxelles
e-mail : info.clerfayt@gov.brussels
MME Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Transition économique et de la Recherche scientifique
Botanic Building
Boulevard Saint-Lazare, 10 – 12ème étage à 1210 Bruxelles
e-mail: info.trachte@gov.brussels
M. Pascal Smet, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l’Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l’incendie et l’aide médicale urgente
Zenith
Boulevard du Roi Albert II, 37 – 12ème étage à 1030 Bruxelles
e-mail : info.smet@gov.brussels

Bruxelles, le 25 juin 2021

Objet: Destruction massive de la biodiversité dans la région de Bruxelles-Capitale

Madame la Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière,

Monsieur le Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Energie et de la Démocratie participative,

Monsieur le Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du Budget, de la Fonction publique, de la Promotion du multilinguisme et de l’Image de Bruxelles,

Monsieur le Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-être animal,

Madame la Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Transition économique et de la Recherche scientifique,

Monsieur le Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l’Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l’incendie et l’aide médicale urgente,

Par la présente, nous avons l’honneur d’attirer une nouvelle fois votre attention sur le problème urgent que pose l’actuelle destruction massive de la biodiversité dans la région de Bruxelles-Capitale.

Depuis quelques années, mais surtout depuis quelques mois, ce thème d’une importance cruciale pour l’humanité – laquelle fait également partie des espèces animales – devient une préoccupation partagée par un nombre croissant de citoyens. La biodiversité, comme les changements climatiques, constituent des enjeux planétaires, européens, belges et bruxellois.

Pourtant à Bruxelles, de nombreux pans importants de sols et l’ensemble de la biodiversité qu’ils abritent et qui contribuent aux services écosystémiques de la ville sont menacés de destruction. Plusieurs des dernières réserves de biodiversité sont concernées. La Région de Bruxelles-Capitale doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour préserver ces espaces naturels, comme doit le faire toute autre partie du monde.

La cartographie aérienne récente indique que ces pans de sols vivants sont en net recul, accusant ainsi une perte nette[1].  

Il est nécessaire d’arrêter cette destruction. Vous seuls êtes en mesure de le faire en vertu des hautes fonctions et responsabilités qui vous ont été confiées. Nous vous demandons donc instamment de prendre les décisions qui s’imposent.

  1. Sur l’importance vitale de la sauvegarde de la biodiversité

La biodiversité constitue le socle biologique sur lequel repose toute la trame du vivant. La disparition accélérée des espèces et la réduction de nombreuses populations d’animaux (dont les insectes) constituent donc un affaiblissement particulièrement dangereux de ce qui constitue nos conditions de vie. Il faut entendre ici « conditions » au sens de contexte extérieur, d’éléments qui constituent et contribuent constamment au cadre de la vie humaine sur terre, de base sur laquelle tout le reste repose.

En 1992, 1700 scientifiques de l »Union of concern scientists » dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, ont rédigé un manifeste en forme d’appel intitulé « World Scientists’ Warning to Humanity ». Ils tiraient la sonnette d’alarme: « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle. » Ils estimaient que l’humanité suivait une trajectoire de collision avec le monde naturel et soulignaient que nous nous rapprochions des limites de ce que la biosphère peut supporter sans dommages graves et irréversibles. Ils soulignaient que la perte irréversible d’espèces est particulièrement préoccupante.[2]

Cet appel a été confirmé 25 ans plus tard, en 2017. Dans ce nouveau document signé par 15.000 scientifiques, ceux-ci soulignaient que la réponse globale apportée aux problèmes soulevés était indigente. En ce qui concerne la biodiversité, ils expliquaient: « Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de la biodiversité, l’humanité doit pratiquer une alternative plus durable sur le plan environnemental que le statu quo. Cette prescription a été bien formulée par les plus grands scientifiques du monde il y a 25 ans, mais à bien des égards, nous n’avons pas tenu compte de leur mise en garde. Il sera bientôt trop tard pour s’écarter de notre trajectoire défaillante, et le temps presse. Nous devons reconnaître, dans notre vie quotidienne et dans nos institutions gouvernementales, que la Terre avec toute sa vie est notre seule maison. »[3]

Depuis lors, la situation ne cesse de s’aggraver, et les engagements internationaux sont insuffisants, notamment ceux de la Belgique.[4]

La compréhension de la biodiversité et de son caractère essentiel est en constante amélioration. Ainsi, nous avons désormais une connaissance plus fine de la biodiversité des sols, qui sont des lieux réservoirs d’exceptionnelles quantités de variétés de formes de vies en l’absence desquelles la régulation du climat ou la production alimentaire pour ne prendre que ces exemples, sont mises en péril[5].

Il est par ailleurs désormais établi que les crises de la sixième extinction de masse des espèces et du dérèglement climatique sont liées dans leurs causes et leurs effets, y compris sociaux. Et qu’il est par conséquent indispensable de les prendre en considération conjointement[6].

Depuis plus de 30 ans, les scientifiques ne cessent de nous renseigner sur les dommages que nous infligeons à la nature qui nous fait vivre, et tirent la sonnette d’alarme. Et depuis plus de 30 ans les politiques mises en œuvre continuent d’aggraver la situation.

Cette situation n’est bien sûr pas acceptable. De quel droit pourrions-nous détruire ce qui ne nous appartient pas et dont nous sommes interdépendants? Cette situation est également extrêmement dangereuse: pour nous, comme nous le voyons déjà avec l’épidémie de coronavirus qui est imputée à la destruction de la biodiversité et d’habitat de la faune, due au fonctionnement de l’économie globale[7]. Mais plus encore pour nos enfants. A moins que nous inversions la tendance dans les mois à venir – ne parlons plus d’années – ils vivront sur une planète qui souffrira de convulsions toujours plus violentes et dont ils pâtiront.

Nous voulons vous dire à quel point cela est totalement inacceptable, car cette situation découle de l’organisation et du mode de fonctionnement de nos sociétés, et par conséquent des décisions publiques prise par les femmes et hommes politiques.

Bien sûr, vous n’êtes pas, individuellement, seule ou seul responsable. Mais pour ce qui concerne les hautes responsabilités qui vous ont été confiées par vote démocratique, votre responsabilité est engagée, et elle est complète.

  • Vous n’avez pas de mandat pour détruire les réservoirs de biodiversité à Bruxelles

Or, vous n’avez pas de mandat pour détruire la biodiversité.

A aucun moment les citoyens bruxellois ne vous ont donné de feu vert pour détruire la biodiversité qui nous est, à tous, vitale. Que vous ayez indiqué à l’un ou l’autre instant des campagnes électorales que vous vouliez réaliser des projets impliquant la destruction de milieux vivants ne vous conférait pas non plus de mandat.

En effet, d’une part vous indiquiez lors de ces campagnes accorder une attention soutenue au « développement durable », qui dans le chef des citoyens recouvre la protection de la biodiversité, et personne n’était donc en mesure de penser en toute connaissance de cause que vous prendriez des décisions susceptibles de détruire les derniers réservoirs de biodiversité de Bruxelles.

D’autre part, le Gouvernement bruxellois a marqué ses engagements en faveur du climat et de la biodiversité dans sa déclaration de politique générale. Ainsi:

« Le Gouvernement entend répondre de façon ambitieuse aux objectifs européens et aux engagements pris lors de l’Accord de Paris, en portant une politique climatique juste et proactive.

Il développera, à cet effet, une approche systémique, structurelle et structurante. L’ensemble des leviers régionaux seront mobilisés pour établir une nouvelle gouvernance climatique et faire de ces enjeux et ceux liés à la biodiversité un traceur des décisions régionales. » DPR, p. 4

« Les projets de développement territorial devront notamment intégrer la bonne gestion des eaux, la création d’îlots de fraîcheur, la réduction de l’emprise de la voiture au profit des autres modes de déplacement et l’augmentation de la biodiversité. » P.5

« Une stratégie de résilience urbaine sera mise en place afin d’anticiper notamment, au niveau de l’aménagement du territoire, les conséquences des dérèglements climatiques et des risques sociaux et environnementaux qui en découlent. Le Gouvernement poursuivra ainsi sa politique d’achats de terrain ou de conclusion de baux emphytéotiques afin de relier les différentes étendues vertes ou bleues et améliorer ainsi leurs maillages respectifs. Afin de restaurer la biodiversité, garantir des îlots de fraîcheur lors des épisodes de canicule et prévenir les inondations, le Gouvernement développera également un programme de verdurisation. » P. 90

De toute évidence, ces objectifs ne sont pas compatibles avec la coupe de nombreux arbres (souvent sans permis d’urbanisme pourtant obligatoires) et la destruction de nombreux lieux de biodiversité à Bruxelles, singulièrement les derniers grands espaces naturels d’un seul tenant.

Ces engagements sont contradictoires avec le projet de Josaphat, également mentionnés dans la DPR (p. 87).

Le site Josaphat recèle plus de 1.000 espèces et est le dernier site de cette ampleur dans le cœur de Bruxelles. Le projet prévu sur ce site conduirait à la destruction totale de la biodiversité qui y vit: même si de plus petits espaces verts semi-artificialisés sont présentés comme des « solutions » dans les projets présentés, nous n’oublions pas que les phases de chantier de ce type de projets impliquent un profond appauvrissement voire la destruction totale de la biodiversité exceptionnelle de ces sites.

Pour les raisons précitées, cela n’est pas acceptable.

Comment serait-il par ailleurs possible de respecter les engagements de la DPR, nommément «  faire de ces enjeux et ceux liés à la biodiversité un traceur des décisions régionales »,  » l’augmentation de la biodiversité »,  » restaurer la biodiversité », tout en détruisant ces sites qui abritent une biodiversité exceptionnelle?

En outre comme vous le savez, ce site emblématique n’est que l’un de ceux menacés dans la Région. Après les destructions systématiques et constantes d’espaces naturels défendus par des collectifs du Tuiniersforum des jardiniers (la Plaine, quartier Stalingrad, jardins Navez, le Keelbeek, pour ne citer qu’eux) mais également de trop nombreux espaces partout dans la Région, les projets de destructions de biodiversité à Bruxelles se poursuivent.

Nous pensons notamment aux menaces qui pèsent sur :

  • Le Donderberg,
  • Le chant des cailles,
  • Le site des Dames blanches,
  • Le marais Wiels,
  • La lisière de la forêt de Soignes à l’hippodrome de Boistfort,
  • Le site Tenreuken,
  • Le site du Grand forestier,
  • Le jardin de la Villa Dewin,
  • Ce qu’il reste de la Plaine,
  • Le site des potagers Ernotte,
  • Le Hoogveld.
  • Débranchez la prise de la machine à détruire la biodiversité

Le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale est constitué de ministres issus d’une majorité parlementaire. Si les ministres gèrent des portefeuilles de compétence, les décisions du gouvernement sont donc prises grâce à des majorités issues des dernières élections.

Il est donc possible de mettre un terme à une majorité. C’est ce qu’avait fait le cdH en 2017[8], en « débranchant la prise », considérant que son inféodation au PS lui posait trop de difficultés. Nous nous souvenons pour notre part que le cdH est le parti qui délivra le permis d’environnement pour dévaster totalement les 20 hectares de biodiversité exceptionnelle du Keelbeek, à Haren, ses 6 hectares de terre cultivée, sa source sauvage, son aulnaie ancienne et ses espèces très rares et protégées. Bref, nous ne pleurerons pas le cdH, mais nous avons vu comme il est possible de mettre un terme à une majorité si cela est jugé nécessaire.

Aujourd’hui, le gouvernement bruxellois est un destructeur massif de biodiversité. Cela ne peut plus continuer.

Plusieurs élus nous indiquent qu’il n’est pas possible de remettre en question des décisions passées, ni d’intervenir autrement qu’à la marge dans des dossiers qui sont de la compétence du Ministre-Président en charge du développement territorial, M. Vervoort, ou du Secrétaire d’Etat en charge de l’urbanisme, M. Smet.

Si tel est bien le cas, nous vous demandons de débrancher la prise de cette machine à détruire la biodiversité, dossier par dossier.

Il est en effet réaliste, praticable et indispensable de créer des majorités alternatives pour empêcher la destruction des réservoirs de biodiversité bruxellois. Ainsi l’union des partis Ecolo, Défi, MR, PTB, Agora et des élus indépendants permet de sauver le patrimoine biologique de la région.

Nous vous invitons à considérer que face à l’urgence et à la gravité de la situation, le temps des excuses ne tient plus: cela fait bien longtemps que nous ne croyons plus que vous ne pouvez pas agir, ou que les contraintes que vous subissez empêcheraient la mise en œuvre de solutions effectives de sauvegarde de la nature à Bruxelles. Nous savons que cela est faux. Rien n’empêche la sauvegarde de la nature à Bruxelles. Seul le courage politique manque.

Et si un seul des écrins naturels déjà cités venait à être détruit au nom de principes fallacieux, nous prendrions alors notre courage à deux mains pour mener un combat politique qui garantisse que les partis qui n’auraient pas fait ce qu’il faut pour garantir notre sécurité et celle de nos enfants soient systématiquement contrôlés et le plus lourdement sanctionnés par l’électorat.

Nous avons en effet conscience que la sauvegarde de la biodiversité n’est pas une question de demandes polies pour épargner quelques fleurs des champs, mais bien un combat vital pour protéger les conditions mêmes de notre survie, de qualité de vie et de santé à tous.

  • Nous vous demandons votre position précise sur la protection de la biodiversité bruxelloise et sur une politique du STOP BETON

Par conséquent, nous vous  demandons votre position sur la protection de la biodiversité à Bruxelles en distinguant deux axes complémentaires:

Nous vous demandons d’une part de prendre une position circonstanciée sur la sauvegarde des zones naturelles emblématiques suivantes:

  • La friche Josaphat
  • Le Donderberg
  • Le chant des cailles
  • Le marais WIELS
  • La lisière de la forêt de Soignes à l’hippodrome de Boistfort
  • Le site Tenreuken,
  • Le site du Grand forestier,
  • Le jardin de la Villa Dewin
  • Ce qu’il reste de la Plaine,
  • Le site des potagers Ernotte,
  • Le Hoogveld.
  • et toutes autres zones naturelles et cultivées de la ville.

et de bien vouloir nous indiquer par retour de courrier si vous vous engagez à faire en sorte que chacun de ces espaces soit entièrement protégé, et si le cas échéant vous vous engagez à vous joindre à une majorité alternative pour éviter leur destruction complète ou partielle.

Nous vous demandons d’autre part de prendre également une position circonstanciée sur une politique de l’arrêt de l’artificialisation des sols Bruxellois grâce à une politique du STOP BETON.

Nous considérons en effet qu’une nouvelle politique est indispensable pour faire face simultanément au triple enjeu de l’extinction de la biodiversité, du dérèglement climatique et de la crise du logement bruxellois ayant pour conséquence la dégradation de la vie. Nous n’opposons pas la crise du logement à la crise écologique, bien au contraire. Nous considérons que ces crises ont les mêmes causes, qu’elles sont urgentes, et appellent des réponses politiques nouvelles et décidées qui se renforcent mutuellement[9].

Ces nouvelles politiques passent par l’arrêt de la destruction des sols et l’utilisation adéquate du bâti disponible, ce qui est constitutif d’une politique bruxelloise du STOP BETON.

Le Tuiniersforum des jardiniers propose de procéder en trois étapes principales:

  1. Décider d’un moratoire sur l’artificialisation des sols bruxellois,
  2. Réaliser et publier un cadastre de l’ensemble du bâti disponible ou reconvertible en logement social et équipements publics nécessaires,
  3. Ensuite seulement, dans le cas où le foncier bruxellois déjà artificialisé ne serait pas suffisant pour rencontrer les besoins en logement et équipements publics nécessaires, et une fois le cadastre précité rendu public, organiser une consultation publique régionale conséquente sur l’utilisation écologiquement viable des derniers sols non-artificialisés bruxellois.

Dans l’attente de vous lire, nous vous prions Mesdames et Messieurs les ministres et secrétaires d’Etat, d’agréer nos salutations distinguées.

Tuiniersforum des jardiniers


[1] https://www.bruzz.be/milieu/brussel-monitort-voortaan-groen-vanuit-de-lucht-met-infrarood-2021-06-08

[2]https://www.ucsusa.org/sites/default/files/attach/2017/11/World%20Scientists%27%20Warning%20to%20Humanity%201992.pdf

[3] https://academic.oup.com/bioscience/article/67/12/1026/4605229#supplementary-data

[4] https://www.iucn.org/news/world-commission-protected-areas/202010/nations-fall-short-biodiversity-despite-protected-area-growth-iucn-co-authored-study

[5]http://www.fao.org/3/cb1928en/CB1928EN.pdf?fbclid=IwAR2J7vPDw2Ff9QvmifDxVCsJciUxFYp8YJ_si1rSE4UEFBXYqnHiBHexquU

[6] https://www.un.org/sustainabledevelopment/blog/2021/06/tackling-biodiversity-climate-crises-together-and-their-combined-social-impacts/

[7] https://www.theguardian.com/environment/2020/apr/08/human-impact-on-wildlife-to-blame-for-spread-of-viruses-says-study-aoe

[8] https://www.dhnet.be/actu/belgique/le-cdh-debranche-la-prise-a-bruxelles-egalement-596a691bcd70d65d24c8a89b

[9] https://www.tuiniersforumdesjardiniers.be/2018/07/05/sauvons-les-terres-vivantes-de-bruxelles-appel-pour-larret-de-la-destruction-des-sols/

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